Un peu de moi...

On dit qu’il faut tout un village pour élever un enfant (Proverbe Africain).
Adoptée à ma naissance par ma grand-mère maternelle, c’est au son de sa machine à coudre que j’ai grandi.
Avec très peu de moyen et une grande famille à nourrir, ma mère transformait tout ce qu'elle touchait.
Elle parcourait les manufactures et elle allait chercher gratuitement des retailles de tissus pour confectionner nos vêtements et décorer la maison.
C'est moi la petite fille en bas de cette page à la longue robe rouge; une création de Maman.
Ma mère m'a appris que l'on pouvait tout faire, même avec très peu.
C'est à 5 ans, je créé mon premier bouquet chez cette gentille fleuriste qui demeurait tout en bas de notre immeuble à Montréal. Elle m’assoyait sur un tabouret et me donnait des retailles de fleurs afin que je puisse faire de petits bouquets.
Mon tout premier achat, je l'ai fait j'avais à peine six ans. Ce fut des étampes et de l'encre. Je rêvais de cet ensemble et j'avais économisé longtemps, mais l'attente étant trop longue avant que j'aie tous les sous pour l'acheter mon amie Francine m'a proposé d'acheter l'encre et moi les étampes. Nous nous fixions des rendez-vous et chacune apportait la partie manquante pour réaliser nos créations.
Il y a eu aussi ce cordonnier qui avait une boutique sur la rue Bélanger à quelques coins de rue de la maison. Je disparaissais durant des heures pour le regarder travailler et l’écouter me raconter la vie, pas sa vie, la vie, tout simplement. J’entends encore la clochette accrochée à la porte qui sonnait à chaque fois qu’elle s’ouvrait.
Lorsque je vois un objet, je vois tout le travail qui a été fait et je suis curieuse de connaitre son histoire.
La création a toujours fait partie de ma vie, mais c'est en 2016 que j'ai fait la connaissance du verre et ce fut un coup de cœur instantané.
La beauté, les couleurs et la transparence du verre m'ont séduite.
Créer des objets qui ont et qui font du sens c'est ce qui me rend heureuse.

Moi et la robe rouge
